Quel traitement utiliser pour lutter contre le doryphore ?
Rédactrice depuis plus de 10 ans, on me définit comme éco-sensible, un peu geek, littéraire, amatrice d’Art et amoureuse du « beau ». Passionnée de botanique, je cultive mon jardin en permaculture et tends vers un mode de vie zéro déchet en accord avec mes convictions écologiques.
- 09 Mar 2023, 10:29
- 09 Mar 2023, 10:28
Le doryphore est capable de causer de nombreux dégâts dans un potager. Il figure même en bonne place parmi les ravageurs les plus redoutés des jardiniers. Il est toutefois possible de protéger vos plantes potagères de ses attaques. Quel traitement utiliser pour lutter contre le doryphore ? Méthodes de prévention et remèdes naturels : voici nos conseils.
Sommaire
Le doryphore, un ravageur redoutable
Le doryphore, Leptinotarsa decemlineata, est un coléoptère qui se reconnaît à sa carapace jaune ornée de bandes noires.
En hiver, il s’enfouit dans le sol avant de faire sa réapparition entre la mi-avril et la fin juin. Il s’attaque alors aux jeunes feuilles des solanacées, et plus particulièrement à celles de la pomme de terre. La femelle doryphore pond ensuite ses œufs sur le revers des feuilles, afin que les larves puissent se repaître de ce feuillage.
La défoliation totale des plants est alors possible, avec un impact important sur les récoltes.
La prévention, le meilleur moyen de lutte contre le doryphore
La meilleure façon de protéger votre potager du doryphore est la prévention.
Puisqu’il hiverne dans le sol, la rotation des cultures permet de limiter le développement du coléoptère d’une année sur l’autre.
De même, l’association des cultures est une excellente façon de repousser le doryphore. Certaines plantes sont connues pour être d’excellents répulsifs.
- Plantez des haricots ou des pois à proximité de vos solanacées (tomates, pommes de terre, aubergines…).
- Semez du lin bleu entre vos rangs de pommes de terre.
- Installez de l’ail, de la ciboulette, du raifort, de la tanaisie, des soucis ou des œillets d’Inde à proximité du potager.
- Plantez du ricin ou du datura en bordure de parcelle. Attention, ne cultivez pas ces plantes si vous avez des enfants ou des animaux de compagnie, car elles sont très toxiques.
Faites également en sorte d’attirer les prédateurs naturels du doryphore (coccinelles et oiseaux) en installant à proximité de votre potager des :
- hôtels à insectes ;
- haies champêtres ;
- nichoirs ;
- mangeoires.
Enfin, surveillez le feuillage des solanacées à partir du mois d’avril. Ramassez alors manuellement les doryphores et écrasez leurs œufs. Un ramassage précoce suffit parfois à endiguer l’attaque.
Les traitements naturels pour lutter contre le doryphore
Il existe différents traitements à utiliser pour lutter contre le doryphore :
- Les pulvérisations de décoction d’ail, à renouveler 2 ou 3 fois avec quelques jours d’intervalle, permettent de repousser le coléoptère.
- Il en va de même avec les pulvérisations de purin de raifort, d’ortie, ou de tanaisie.
- Un traitement au pyrèthre (renouvelé au bout de 10 à 14 jours) permet de supprimer les larves. Attention, il doit être utilisé en dernier recours, car il est également toxique pour les pollinisateurs (abeilles, bourdons…) Préférez donc l’utiliser en soirée, lorsque les butineurs ont déserté le jardin.
- Les nématodes sont des prédateurs redoutables pour les larves et les doryphores adultes. Vendus sous forme de poudre à diluer dans l’eau, on les utilise en pulvérisation à renouveler une fois au bout d’une semaine.
Conclusion
Pour lutter contre le doryphore, misez sur la prévention :
- procédez à un ramassage précoce des sujets adultes ;
- pratiquez l’association et la rotation des cultures ;
- attirez les prédateurs du doryphore au potager.
En cas d’attaque, utilisez des traitements naturels pour repousser l’intrus, comme la décoction d’ail, le purin de raifort, d’ortie ou de tanaisie. Vous pouvez aussi l’éliminer avec un traitement au pyrèthre ou grâce aux nématodes (vendus en jardinerie).
Rédactrice depuis plus de 10 ans, on me définit comme éco-sensible, un peu geek, littéraire, amatrice d’Art et amoureuse du « beau ». Passionnée de botanique, je cultive mon jardin en permaculture et tends vers un mode de vie zéro déchet en accord avec mes convictions écologiques.