Quels ingrédients toxiques se cachent dans nos produits d’hygiène ?
Blogueuse passionnée par la mode, la décoration, la couture et les voyages, j’adore déambuler dans les boutiques et chiner des pièces rétro dans les vide-greniers. Suivre les dernières tendances est mon passe-temps favori !
- 11 Nov 2022, 11:55
- 10 Nov 2022, 15:01
Parabènes, phtalates, dioxines, bisphénol… Ces noms vous disent certainement quelque chose. Eh oui, ces perturbateurs endocriniens présents dans notre salle de bain ont fait parler d’eux ces dernières années. Soupçonnés d’être en partie responsable de la hausse de troubles et de pathologies tels que le cancer, l’infertilité, le diabète et bien d’autres encore. Ils restent cependant intégrés à la composition de nos produits d’hygiène. Certes à plus faibles doses, puisque dernièrement, les autorités sanitaires ont émis des restrictions les concernant. Néanmoins, une utilisation répétée ou prolongée de ces composants chimiques peut perturber notre organisme. Mais quels ingrédients toxiques se cachent dans nos produits d’hygiène ? De quoi les accuse-t-on exactement ? Homelisty vous répond avec ces 12 produits nocifs à éviter dans la salle de bain.
Sommaire
- Le butylated hydroxyanisole
- Les parabènes
- L’ethylhexyl methoxycinnamate
- Le methylisothiazolinone et le methylchloroisothiazolinone
- L’homosalate
- Le triclosan
- L’octocrylène
- Le cyclopentasiloxane, le cyclotetrasiloxane et le cyclomethicone
- Le phenoxyethanol
- Les autres produits nocifs à éviter dans la salle de bain
Le butylated hydroxyanisole
Plus connu sous le nom de BHA, cet antioxydant synthétique se fait (heureusement) de plus en plus rare dans nos cosmétiques. Pour cause,il est classé « cancérigène possible » par le CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer). La Commission européenne a déposé d’urgence une évaluation précise sur ses potentielles propriétés toxiques. C’est d’ailleurs la France qui est à l’origine de cette demande. Pour la simple raison qu’il serait nocif pour la reproduction.
Dans quels produits cosmétiques peut-on retrouver du BHA ?
- Le maquillage ;
- Crème anti-âge ;
- Le dentifrice ;
- Crème solaire adulte ;
- Vernis et accessoires pour les ongles.
Comment reconnaître le BHA sur l’étiquette ?
- Hydroxyanisole butylé ;
- Terbutylhydroxyanisol ;
- Butylhydroxyanisole
Les parabènes
Les parabènes sont très controversés depuis des années pour les effets sur la fertilité et le risque de cancers qu’ils génèrent. Il en existe tellement que la liste est longue. D’ailleurs, ils ne se valent pas tous en termes de toxicité. Ceux à chaîne courte, comme l’ethylparaben, le methylparaben ou encore le sodium ethylparaben (tous ceux qui contiennent le préfixe -ethyl) ont été blanchis par les experts européens. En revanche, l’isobutyl, l’isopropyl, le benzyl, le pentyl et le phenylparaben sont interdits depuis 2014. Mais ils demeurent le butylparaben et propylparaben qui restent, eux, autorisés, malgré qu’ils soient considérés comme perturbateurs endocriniens.
Dans quels produits peut-on retrouver des parabènes ?
- Produits d’hygiène pour bébé ou jeunes enfants ;
- Maquillage ;
- Crèmes solaires ;
- Soins du corps ;
- Dentifrices ;
- Déodorants ;
- Soins cheveux ;
- Crèmes visage ;
- Produits de rasage ;
- gels hydroalcooliques.
Comment reconnaître des parabènes sur l’étiquette ?
- Butyparaben ;
- Propylparaben;
- Sodium Butylparaben ;
- Sodium propylparaben ;
- Potassium butylparaben ;
- Potassium propylparaben.
L’ethylhexyl methoxycinnamate
Plus communément appelé octyl methoxycinnamate, ce filtre UV ne se trouve pas que dans les produits solaires. On le retrouve dans certaines crèmes de jour ou fond de teint ne comportant pas de protection ultraviolet. Des études sur cet ingrédient ont démontré qu’il perturberait le bon fonctionnement des organes génitaux féminins ainsi que le système thyroïdien. Il est également soupçonné de participer au blanchiment des coraux et à la pollution de l’eau. Ce produit est d’ailleurs classé en 28ᵉ position des substances à traiter en priorité par l’Union européenne. Mais en attendant sa réévaluation, sa concentration maximale autorisée dans les cosmétiques est de 10 %.
Dans quels produits peut-on retrouver de l’ethylhexyl methoxycinnamate ?
- Eau de toilette pour homme et femme ;
- Crème de jour ;
- Crème solaire.
Comment reconnaître l’ethyl methoxycinnamate sur l’étiquette ?
- Ethylhexyl-p-methoxycinnamate ;
- Octyl methoxycinnamate ;
- Octinoxate ;
- Escalol 557;
- Parsol MCX ;
- Ethylhexylcinnamate ;
- Parsol MOX ;
- Neo Heliopan A.
Le methylisothiazolinone et le methylchloroisothiazolinone
Le methylisothiazolinone (MIT) et le methylchloroisothiazolinone (MCIT) sont de plus en plus utilisés dans nos produits d’hygiène ou cosmétique. La raison ? Avec la polémique autour des parabènes, les fabricants les remplacent par d’autres conservateurs : le MIT et le MCIT. Seulement, même si aujourd’hui, ils ne sont intégrés que dans des produits qui se rincent, ils restent la cause de nombreuses réactions cutanées comme l’eczéma.
En 2013, le methylisothiazolinone (MIT) a été élu allergène de l’année. C’est une société américaine de recherches dermatologiques (American contact dermatitis society) qui lui a décerné cette honorable distinction.
Dans quels produits peut-on retrouver du MIT ou du MCIT ?
- Shampoing ;
- Gel douche (retrouvez nos recettes pour fabriquer votre gel douche maison) ;
- Masques et soins capillaires.
Comment reconnaître le MIT ou le MCIT sur l’étiquette ?
- Methylisothiazolinone ;
- Methylchloroisothiazolinone.
L’homosalate
L’homosalate est un filtre solaire organique issu du carbone. Suite à un mandat donné en 2019 par la Commission européenne sur 14 produits suspectés d’être perturbateurs endocriniens (dont l’homosalate), le CSSC (Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs) publie sa réponse en 2021. Elle conclut que sa concentration de 10 % jusqu’ici autorisée n’est plus sûre et propose un nouveau seuil de 0,5 %. Il faudra attendre 2022 pour qu’une décision soit prise. La Commission européenne restreint son utilisation aux seuls produits destinés au visage et avec une concentration maximale de 7,34 %. Sachant que sa réelle efficacité contre les UV est très controversée pour ses potentiels effets sur les œstrogènes et les androgènes (mutation hormonale), la décision laisse les scientifiques assez sceptiques.
Dans quels produits peut-on retrouver de l’homosalate ?
- Baume à lèvre avec protection solaire ;
- Brumes, sprays, vaporisateurs solaires.
Comment reconnaître l’homosalate sur l’étiquette ?
- Homosalate ;
- Salicylate d’homomenthyle.
Le triclosan
Antibactérien et désodorisant, le triclosan a longtemps été très présent dans de nombreux produits de notre salle de bain. Accusé d’être un perturbateur endocrinien capable de traverser la barrière cutanée, il agirait sur la reproduction et le système thyroïdien. En juin 2017, plus de 200 scientifiques ont lancé un appel pour le bannir définitivement des cosmétiques. Pourtant, on le retrouve encore dans de nombreux produits du quotidien. Même si sa concentration maximale autorisée par l’Europe est de 0,3 %, il reste une substance contestée. À noter qu’il a d’ailleurs été retiré des produits de rasage en octobre 2014.
Dans quels produits peut-on retrouver du triclosan ?
- Dentifrice ;
- Savon pour le corps et les mains ;
- Déodorant stick et spray ;
- Poudre visage et fond de teint ;
- Bain de bouche.
Comment reconnaître le triclosan sur l’étiquette ?
- Cloxifenolum ;
- Irgasan ;
- Lexol 300 ;
- Aquasept ;
- Gamophen ;
- Triclosan.
L’octocrylène
Suite à des travaux réalisés par le Centre National de la Recherche Scientifique et La Sorbonne Université, ce filtre UV protecteur de formule est aujourd’hui remis en cause. En effet, en vieillissant, l’octocrylène se transformerait en benzophénone, un perturbateur endocrinien potentiellement cancérigène. Encore utilisé avec une concentration maximale autorisée de 10 %, cette étude préconise son interdiction.
Dans quels produits peut-on retrouver de l’octocrylène ?
- Crème solaire adulte ;
- Crème solaire anti-âge ;
- Crème solaire enfant ;
- Baume à lèvres solaire.
Comment reconnaître de l’octocrylène sur l’étiquette ?
- Octocrylène.
Le cyclopentasiloxane, le cyclotetrasiloxane et le cyclomethicone
Ces silicones aux propriétés lubrifiantes sont très courantes sur le marché de la beauté et du soin. On apprécie la douceur qu’ils procurent à notre peau ou à nos cheveux. Mais de récentes études ont révélé que ces produits peuvent être cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction. C’est notamment le cyclopentasiloxane et le cyclotetrasiloxane qui sont pointés du doigt. Ces recherches réalisées sur les animaux montrent que l’inhalation de ces derniers provoque une augmentation du poids du foie et des poumons. Toutefois, en l’absence de données plus approfondies chez l’homme, ils ne sont pas classés comme potentiellement cancérigènes. Au-delà de ses éventuels effets néfastes sur notre santé, ces silicones sont très polluants, particulièrement dans les milieux aquatiques puisqu’ils mettent de nombreuses années à se dégrader.
Dans quels produits peut-on retrouver le cyclopentasiloxane et ses dérivés ?
- Laits corporels ;
- Soins capillaires ;
- CC crème ;
- Fond de teint ;
- Écran solaire.
Comment reconnaître cyclopentasiloxane et ses dérivés sur l’étiquette ?
- Cyclopentasiloxane ;
- Cyclotetrasiloxane ;
- Cyclomethicone ;
- Dimethicone.
Le phenoxyethanol
Fréquemment incorporé dans toutes sortes de produits cosmétiques, l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) a émis une alerte en 2012 sur le phenoxyethanol : il ne devrait pas être utilisé chez les tout-petits. Pour cause, ce conservateur serait nocif pour les femmes enceintes et les enfants en bas âge. Sa dangerosité ? Cette substance parfaitement absorbée par la peau et métabolisée en acide phénoxycétique est neurotoxique et toxique pour le foie et le sang.
En revanche, les experts européens ne partagent pas cette analyse. Selon un avis publié en 2016 par le Comité Scientifique sur la Sécurité des Consommateurs, la concentration de 1 % serait sûre pour toutes les populations. Après de nouvelles recherches, l’ANSM a récemment contre-attaqué en publiant un nouveau rapport. Il souligne que les parents utilisent environ 5 produits cosmétiques sur leurs enfants de moins de 3 ans. Une exposition importante au phénoxyethanol maintient donc sa recommandation de ne pas utiliser cet ingrédient dans les produits.
Dans quels produits peut-on retrouver du phenoxyethanol ?
- Crème visage ;
- Crème solaire ;
- Fond de teint ;
- Lingette bébé ;
- Lait de toilette.
Comment reconnaître le phenoxyethanol sur l’étiquette ?
- Phenoxytol ;
- Phenoxethol ;
- Rose ether ;
- Phenyle cellosolve ;
- Ethylene glycol monophenyl ether ;
- Phenoxyethanol.
Les autres produits nocifs à éviter dans la salle de bain
Le butylphenyl methypropional
Gel douche, shampoing, déodorant, parfums, lingettes bébés… On le retrouve un peu partout puisqu’il parfume nos cosmétiques. Aussi nommé lilial ou BMHCA, il est l’un des 26 allergènes à déclaration obligatoire dès une certaine concentration. Cette substance serait aussi toxique pour la reproduction et jugée non sûr pour son utilisation dans les cosmétiques. En tout cas, c’est ce qu’a mis en lumière le CSSC en 2015. Une affirmation qu’elle confirme en 2017 : « le CSSC estime que la potentielle génotoxicité du BMHCA ne peut pas être exclue. De ce fait, le CSSC ne peut pas émettre de conclusion sur la sécurité du BMHCA ».
Les BHT
Alternative au BHA, le BHT n’est pas si inoffensif que ça. Cet antioxydant semble aussi toxique que son homologue. La raison ? Selon l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire), ces deux proches parents le sont justement un peu trop. Il serait donc aussi un perturbateur endocrinien. L’agence a ainsi saisi les autorités européennes pour que ses effets néfastes sur le système hormonal, la reproduction et ses éventuelles actions cancérigènes soient réévalués. On le retrouve dans les rouges à lèvres, les lotions ou les produits hydratants.
L’acide salicylique
Devenu incontournable dans la sphère des beauty addict, l’acide salicylique n’aurait que des atouts pour chouchouter notre peau et vaincre les imperfections. Conservateur, antipelliculaire, soin, exfoliant… On le retrouve dans différents produits puisqu’il possède de nombreuses propriétés. Cependant, une étude danoise le soupçonne d’effets perturbateurs, tels qu’une diminution de la testostérone et de la production de spermatozoïdes. Certes jugé modéré, l’acide salicylique est surveillé de près par le CSSC.
Résorcinol, dioxyde de titane, huiles minérales, quaternium 15, sodium lauryl sulfate… J’aurais pu allonger la liste à l’infini. Toutes ces substances chimiques que l’on retrouve dans nos cosmétiques sont potentiellement dangereuses pour l’homme ainsi que pour notre planète. Les nouveaux ingrédients qui viendront les remplacer, le seront aussi un jour. C’est un peu le serpent qui se mord la queue. L’alternative ? Les huiles végétales, les savons, des shampoings solides d’origine naturelle ou encore des cosmétiques bio. N’hésitez pas à fabriquer également vos cosmétiques maison. Toutefois, attention aux enseignes peu scrupuleuses qui se vantent au plus près de la nature. Alors, lisez toujours les étiquettes et soyez attentif.
Et vous, quelles sont les solutions que vous avez trouvées pour remplacer tout cet écosystème pétrochimique dans votre salle de bain ? N’hésitez pas à le partager en commentaire !
Blogueuse passionnée par la mode, la décoration, la couture et les voyages, j’adore déambuler dans les boutiques et chiner des pièces rétro dans les vide-greniers. Suivre les dernières tendances est mon passe-temps favori !