Culture du panais : plantation et récolte au potager
Curieuse et passionnée, j’ai plusieurs cordes à mon arc. Je les utilise dans mon métier de rédactrice web pour vous fournir des informations de qualité. Jardinage, conseils nutritionnels (j’ai une formation de diététicienne) et voyages sont mes domaines de prédilection. Et quand je n’écris pas, je prends des photos et m’occupe de mes chiens !
- 22 Mai 2023, 09:12
Le panais cultivé est issu du panais sauvage qui a été amélioré. C’est un légume ancien, comme le topinambour et le rutabaga, qui fait partie de la famille des apiacées. À l’origine, il était cultivé comme plante fourragère. S’il ressemble à la carotte, il en est pourtant très différent. Il contient en effet plus de vitamines et de minéraux. Cette grosse racine de couleur blanc crème se cultive facilement et se déguste en hiver.
Famille | Apiacées |
Cycle | Sur deux ans |
Semis | De mars à juin |
Quand planter ? | Le panais ne se repique pas |
Quand récolter ? | D’août à mars |
Rendement moyen | Environ 3 kg/m² |
Quelle exposition ? | Au soleil |
Sol | Profond, meuble et bien drainé |
Distance entre les plants | 15 cm |
Distance entre les lignes | 30 cm |
Profondeur des semis | 1 cm |
Sommaire
Les différentes variétés de panais
Il existe plusieurs variétés de panais, mais toutes présentent une couleur blanc crème caractéristique.
La variété la plus classique
Il s’agit du ‘Demi-long de Guernesey’. Sa racine est longue et charnue et elle possède un goût sucré. C’est une variété qui présente un bon rendement.
Autres variétés
Il existe des panais ronds comme le ‘Rond hâtif’ (précoce et en forme de toupie) et des variétés longues comme le ‘Tender and true’ (résistant au chancre, il mesure 25 à 30 cm de long), ou le ‘Turga’.
Comment semer et planter du panais au potager ?
Avant de procéder au semis, assurez-vous que vos graines n’ont pas plus de 2 ans. Au-delà, leur pouvoir germinatif est fortement réduit. On sème les graines de panais directement en place, de mars à juin. Semez en ligne ou à la volée dans une terre meuble, préalablement enrichie en fumure, profonde et bien drainée. Ôtez également les pierres et cailloux qui entraîneraient des déformations de vos racines. Les graines ne germeront que lorsque la température atteindra 20 °C. Utilisez un voile d’hivernage ou un tunnel pour maintenir la chaleur et accélérer la germination. Il faudra attendre 21 à 28 jours pour voir lever les graines. Lorsque les plantules sortent de terre, éclaircissez pour ne conserver qu’un pied tous les 15 cm dans des rangs espacés de 30 cm.
Dans les régions au climat doux, à l’abri du gel, vous pourrez semer vos graines en septembre pour une récolte au printemps suivant.
Dans les régions les plus froides, vous pourrez tout de même semer les graines en godet et les repiquer en pleine terre lorsque les plantules mesureront 4 à 5 cm.
Les panais poussent sous une exposition ensoleillée. Toutefois, la plante est rustique et supporte des températures négatives jusqu’à – 5 °C.
Entretien et récolte du panais
Les arrosages réguliers sont nécessaires jusqu’à la levée des semis. Tout au long de la culture, ils pourront être modérés, sauf en période de sécheresse où les apports hydriques devront être plus importants. Pour limiter la fréquence des arrosages, un paillage, notamment dans les régions les plus au sud, vous permettra de conserver la fraîcheur du sol en été et de réduire le développement des mauvaises herbes.
Les récoltes s’effectuent d’août à novembre, soit 5 mois après le semis, par temps sec. Elles peuvent se prolonger durant l’hiver (jusqu’en mars) si vous laissez les racines en terre pour les conserver. Pour les récolter, il suffit de les arracher avec une fourche bêche en prenant soin de ne pas abîmer les racines.
Ces racines se conservent bien en silo, en racine, et même enterrées dans le potager car elles résistent au froid. Par ailleurs, le gel apporte douceur et saveur à ce légume-racine. Le moyen de conservation idéal est de les placer dans un lit de sable qui permettra de les garder plusieurs mois.
Les maladies et nuisibles du panais
Le panais se révèle sensible à plusieurs maladies et ravageurs. Pour réduire les risques de contaminations années après années, on conseille d’attendre 3 à 4 ans avant de replanter des panais au même emplacement.
Les maladies fongiques
La rouille, l’oïdium, le mildiou ou encore la pourriture grise peuvent toucher les panais. La rouille et le mildiou se développent par temps humide et chaud. La première est reconnaissable car ce sont des taches brunes à oranges qui apparaissent sur le dessus des feuilles et blanches sur le dessous. Le mildiou provoque des taches plutôt rougeâtres. Enfin, la pourriture grise (ou botrytis) se manifeste par un duvet gris puis un flétrissement du feuillage. L’alternariose, l’oïdium, la fusariose, les chancres ou encore des pourritures racinaires peuvent aussi impacter vos cultures. Pour prévenir l’apparition de maladies fongiques, espacez les plants pour permettre à l’air de circuler et évitez de mouiller le feuillage. Des décoctions de prêles et le purin d’orties peuvent être utilisés comme traitements préventifs ou curatifs naturels. Par ailleurs, les parties atteintes devront être coupées et brûlées pour ne pas propager les spores encore présentes.
Les ravageurs
La larve du charançon se délecte des racines. Les vers gris (ou noctuelles) apprécient les jeunes plantes et les acariens sont des ravageurs qui agissent plutôt par temps sec. Toutefois, c’est la mouche de la carotte qui est la plus à craindre. La femelle pond ses œufs dans le sol et les larves pénètrent ensuite dans les racines pour se nourrir. Elles forment des galeries et les plantes attaquées meurent. Pour limiter les risques d’attaque, un travail du sol avant les semis est important pour mettre à jour les larves qui seront consommées par leurs prédateurs. Enlever régulièrement les mauvaises herbes évitera aux petits insectes d’y élire domicile. Limitez aussi les apports d’engrais azotés très appréciés par ces nuisibles. Enfin, le purin d’ortie et les décoctions d’ail sont des répulsifs naturels et le savon noir dilué dans de l’eau peut être un bon moyen de vous débarrasser des intrus, mais il est conseillé de ne l’utiliser qu’en dernier recours car il agira aussi sur les auxiliaires.
Quels sont les bienfaits nutritionnels du panais ?
Son petit goût de noisette, légèrement sucré, apporte de l’originalité dans les assiettes. Riche en potassium, en magnésium, manganèse, et en vitamines C, K et B1, il se déguste aussi bien cru que cuit. D’ailleurs, pour bénéficier de la vitamine C, il sera préférable de le consommer cru car elle disparaît à la cuisson. C’est une excellente source de fibres, comme de nombreux légumes, qui régulent le transit intestinal. Si la racine est la partie qu’on consomme le plus, sachez que le feuillage est également comestible. Préparez-le en soupes et potages. Les infusions de fleurs, feuilles et tiges de panais permettraient par ailleurs de lutter contre les insomnies et le manque d’appétit.
Source d’antioxydants
Essentiels pour lutter contre les radicaux libres, ils permettent ainsi de réduire les risques de maladies cardiovasculaires et de limiter le développement de certains cancers. L’apigénine, notamment, est un antioxydant qui agirait dans la prévention de cancers.
Curieuse et passionnée, j’ai plusieurs cordes à mon arc. Je les utilise dans mon métier de rédactrice web pour vous fournir des informations de qualité. Jardinage, conseils nutritionnels (j’ai une formation de diététicienne) et voyages sont mes domaines de prédilection. Et quand je n’écris pas, je prends des photos et m’occupe de mes chiens !