Culture du concombre : plantation et récolte au potager
Curieuse et passionnée, j’ai plusieurs cordes à mon arc. Je les utilise dans mon métier de rédactrice web pour vous fournir des informations de qualité. Jardinage, conseils nutritionnels (j’ai une formation de diététicienne) et voyages sont mes domaines de prédilection. Et quand je n’écris pas, je prends des photos et m’occupe de mes chiens !
- 29 Mar 2023, 08:39
Le concombre est une cucurbitacée très appréciée en été. En effet, ce légume apporte eau, vitamine, fraîcheur et fibres. Délicieux en salade, savez-vous qu’il peut aussi être consommé cuit ? Par ailleurs, sa culture est facile, même pour les débutant·e·s et son aspect esthétique est un atout supplémentaire dans un jardin. Il pourra même être cultivé sur une terrasse ou un balcon et vous pourrez faire courir ses vrilles sur un treillis ou tout autre support.
Famille | Cucurbitacées |
Cycle | Chaque année |
Semis | De mars à mai |
Quand planter ? | De mai à juin |
Quand récolter ? | De juin à septembre |
Rendement moyen | Environ 8 à 12 kg/m² |
Quelle exposition ? | Au soleil |
Sol | Profond, meuble, riche en humus et bien drainé |
Distance entre les plants | 60 cm |
Distance entre les lignes | 100 cm |
Profondeur des semis | 1 cm |
Sommaire
Les différentes variétés de concombres
Il existe plusieurs variétés de concombres. Nombre d’entre elles proposent des légumes verts et longs, mais il existe aussi des variétés plus originales, blanches, jaunes, rondes et même avec des piquants !
Le saviez-vous ? Concombres et cornichons proviennent de la même plante : le Cucumis sativus. Les variétés ont ensuite été sélectionnées pour obtenir de gros fruits frais (les concombres) ou de petits fruits qui seront récoltés tôt et conservés dans du vinaigre (les cornichons).
Les concombres classiques
Le concombre hollandais (cultivé en France) est le plus courant sur les étalages. Le concombre long anglais, le “marketmore’ ou encore le ‘généreux’ adoptent une forme allongée et une belle couleur verte. Ces variétés, plus classiques, possèdent une chair ferme et croquante. Enfin, craquez pour les minis concombres en apéritif !
Les formes variées
Le concombre cornu d’Afrique ‘Kiwano’ est jaune et possède des piquants. Avec des piquants également, mais vert d’eau, il y a le concombre des Antilles. De forme plus classique, mais de couleur blanche, optez pour le ‘blanc long parisien’. Enfin, le concombre ‘Lemon’ est peu sensible à la rouille, résistant à la sécheresse et aux gelées et dont la forme est très originale. En effet, il ressemble à un gros citron et sa saveur est particulièrement douce.
Comment semer et planter des concombres au potager ?
Les graines de concombre peuvent être semées en godet de mars à avril sous abri. Enfoncez alors 3 à 4 graines par godet à 1 cm de profondeur. Elles peuvent aussi être semées directement en pleine terre dès le mois de mai, après les dernières gelées. Placez alors 3 à 4 graines tous les 60 cm. Les rangs devront, quant à eux, être éloignés de 1 m les uns des autres car les concombres prennent de la place. Les plants semés en godet produiront des fruits plus tôt dans la saison. Ils seront protégés du froid durant la fin de l’hiver. Les plants dont les graines auront été semées en pleine terre seront plus vigoureux et ne seront pas fragilisés par un repiquage. Une température de 25 °C est nécessaire pour que les graines germent. 8 à 10 jours seront nécessaires avant d’observer une levée des semis.
Avant la plantation ou le repiquage en pleine terre, enrichissez la terre avec du compost ou du fumier.
Lorsque les plants ont levé, éclaircissez en ne conservant que les pieds les plus vigoureux. Les plants cultivés sous abri pourront être repiqués en pleine terre, tous les 60 cm, après les dernières gelées, au mois de mai. Ils devront alors mesurer environ 15 cm et posséder au moins 2 vraies feuilles.
Les concombres apprécient les expositions chaudes et ensoleillées. Le sol doit être profond, riche en humus, meuble et bien drainé.
Entretien et récolte du concombre
Il est possible de pincer les concombres pour améliorer la production, mais cette manipulation n’est pas obligatoire. Si vous souhaitez la réaliser, pincez au-dessus de la deuxième feuille, lorsque la plante possède 3 à 4 feuilles. Attendez ensuite la formation des premiers fruits pour n’en conserver que 4 par branche.
Les arrosages doivent être abondants (surtout durant l’été) et réguliers. Le feuillage ne doit pas être mouillé pour éviter l’apparition de maladies cryptogamiques.
Vous pouvez laisser courir les concombres sur le sol ou les faire grimper sur un treillis. Au sol, disposer un paillage pour limiter les contacts des fruits avec le sol. En palissage, vous limiterez leur propagation au niveau du sol et gagnerez de la place pour cultiver d’autres plantes. Cette technique sera aussi utile pour une culture sur un balcon ou une terrasse.
Le concombre se récolte 3 à 4 mois après avoir été semé. Plus vous attendez, plus les graines seront grosses, ce qui ne sera pas agréable lors de la dégustation. Sensible au froid, la récolte s’arrête dès son arrivée.
Vous pourrez conserver les concombres fraîchement cueillis dans le bac à légumes du réfrigérateur durant quelques jours (jusqu’à une semaine). Toutefois, il est conseillé de le consommer après la récolte car il se ramollit rapidement. Les concombres cuits peuvent être conservés au congélateur.
Les maladies et nuisibles du concombre
Le mildiou et l’oïdium sont les principales maladies cryptogamiques qui touchent les concombres.
Les maladies cryptogamiques
Pour limiter le risque d’apparition de maladies cryptogamiques, n’arrosez jamais le feuillage. L’apport d’eau doit se faire au pied. Si la bouillie bordelaise est souvent conseillée pour traiter les maladies liées aux champignons, elle est à éviter dans les potagers de particuliers car elle nuit à la faune du sol. Elle en modifie aussi les caractéristiques. Préférez des traitements naturels tels que le purin d’orties ou les décoctions de prêles.
Si des taches jaunes au centre marron apparaissent, il s’agit sans doute du mildiou. L’oïdium est facilement reconnaissable car il produit des tâches blanches poudreuses sur le feuillage. Ce dernier se dessèche ensuite très vite. D’autres maladies comme le botrytis (qui forme une moisissure grise), l’anthracnose (qui produit des lésions brunes à rougeâtres sur les feuilles) ou la cladosporiose peuvent toucher les concombres.
Les ravageurs
Les limaces adorent le feuillage de ces plantes. Elles s’attaquent surtout aux jeunes plants et détruisent ainsi les récoltes rapidement. Vous pourrez disperser des cendres, de la sciure de bois ou encore des coquilles d’œufs pour limiter leur progression et empêcher ces gastéropodes d’atteindre les plantes. Vous pourrez également disposer des planches de bois ou des tuiles pour créer des abris. Par temps sec, ramassez les intrus pour les emmener loin de votre jardin.
Le puceron noir peut aussi se délecter de la sève des concombres. Ils apparaissent notamment si les apports en azote sont trop importants. Un lâcher de larves de coccinelles au début du printemps, ou de tout autre prédateur (chrysope, syrphe), vous permettra de lutter de façon biologique contre les pucerons. Enfin, le purin d’ail les repousse. Les pucerons sont vecteurs de maladies telles que le virus de la mosaïque du concombre.
Quels sont les bienfaits nutritionnels du concombre ?
Très riches en eau (95 %), les concombres sont riches en vitamines A et C. C’est dans la peau que se trouve le plus de nutriments. Vous pouvez donc peler partiellement les concombres pour bénéficier de tous leurs bienfaits. Ce légume rafraîchissant est adoré en été où il aura toute sa place dans les salades composées. 100 grammes de concombre n’apportent que 13 kcal. Ses fibres améliorent le transit intestinal. Lorsqu’ils sont consommés crus, vous pouvez bénéficier de sa vitamine C. En revanche, cette dernière disparaît lorsqu’il est cuit. Vous pensiez qu’on ne peut pas manger le concombre cuit ? Erreur ! En poêlée, sauté avec quelques herbes aromatiques ou en curry à l’indienne, il est tout aussi délicieux que cru. Enfin, le concombre est reconnu pour décongestionner les yeux. Il hydrate la peau et lui redonne de l’éclat.
Riche en antioxydants
Les antioxydants du concombre luttent contre les radicaux libres responsables du vieillissement cellulaire. Comme de nombreux légumes, ils réduisent le risque de maladies cardiovasculaires, de développement de certains cancers et limitent aussi le vieillissement de la peau et de l’organisme de manière générale.
Riche en eau
Il est parfait pour aider les personnes qui font un régime. Sa teneur en eau et en fibres rend le concombre particulièrement rassasiant pour un faible apport calorique.
Riche en cuivre et en vitamine K
Le concombre (même sans peau) est riche en cuivre. Associé à la vitamine K, il est utile pour la formation du collagène et de l’hémoglobine. La vitamine K joue un rôle dans la coagulation du sang.
Curieuse et passionnée, j’ai plusieurs cordes à mon arc. Je les utilise dans mon métier de rédactrice web pour vous fournir des informations de qualité. Jardinage, conseils nutritionnels (j’ai une formation de diététicienne) et voyages sont mes domaines de prédilection. Et quand je n’écris pas, je prends des photos et m’occupe de mes chiens !