Comment bien choisir un récupérateur d'eau de pluie ?
Rédactrice depuis plus de 10 ans, on me définit comme éco-sensible, un peu geek, littéraire, amatrice d’Art et amoureuse du « beau ». Passionnée de botanique, je cultive mon jardin en permaculture et tends vers un mode de vie zéro déchet en accord avec mes convictions écologiques.
- 27 Juin 2023, 08:28
Collecter et stocker l’eau de pluie pour ensuite arroser son jardin, laver sa voiture ou même alimenter une chasse d’eau, permet de réduire considérablement la consommation d’eau potable de son ménage. Vous envisagez d’installer un réservoir d’eau pluviale chez vous ? Voici comment bien choisir un récupérateur d’eau de pluie !
Sommaire
Bien choisir son modèle de récupérateur d’eau de pluie
Il existe trois types de récupérateurs d’eau de pluie parmi lesquels il vous faudra choisir. Volume, usages, prix et facilité d’installation sont ici vos quatre critères de sélection.
Le récupérateur aérien
Le récupérateur aérien est une solution économique, sans doute la plus couramment choisie par les particuliers.
Modèle hors-sol, on l’installe à l’extérieur de la maison sous une descente de gouttière, afin de récupérer l’eau de pluie qui ruisselle du toit. Ce type de récupérateur d’eau peut également être installé sur un balcon, à condition de bien prendre en compte la charge maximale que ce dernier est capable de supporter (une demande d’autorisation à votre syndicat de copropriété est nécessaire).
Le récupérateur aérien est généralement dévolu à l’arrosage du jardin durant la belle saison. En hiver, lorsqu’il gèle, il est inutilisable.
En résumé :
- Volume : 50 à 1 500 L
- Usages : extérieurs, ponctuels, et idéalement inférieurs à 1 000 litres
- Prix : économique
- Installation : très facile
La cuve enterrée
Le récupérateur d’eau pluviale enterré est un modèle bien plus discret que le précédent, puisqu’il est dissimulé dans le sol. Pour le mettre en place, vous devrez entreprendre des travaux de terrassement associés à l’installation d’un système de pompage. Notez que tous les terrains ne permettent pas d’installer une cuve enterrée.
Le volume des cuves enterrées est très intéressant, puisqu’elles permettent de stocker jusqu’à 20 000 litres d’eau de pluie selon les modèles.
Aussi, si le coût d’installation d’une cuve enterrée est élevé, le dispositif permet en revanche de belles économies d’eau. Il existe des récupérateurs enterrés, uniquement destinés au jardin, tandis que d’autres offrent un usage mixte jardin et domestique (alimentation de la chasse d’eau, de la machine à laver, etc.)
En résumé :
- Volume : 1 000 à 20 000 L
- Usages : réguliers, intérieurs et/ou extérieurs
- Prix : élevé
- Installation : complexe
Les réservoirs souples
Les citernes souples offrent une alternative intéressante aux cuves enterrées, puisqu’elles peuvent être posées au sol, ou installées sous la terrasse. Prenant la forme d’une grande poche cubique, ces citernes pourvues d’un filtre sont directement raccordées à la descente de la gouttière. Une pompe électrique et/ou un robinet permet d’accéder à l’eau de pluie récoltée.
Le volume offert par ce type de récupérateur souple peut aller jusqu’à 30 000 litres selon les modèles, et l’eau récoltée peut être utilisée toute l’année, même lorsqu’il gèle.
En fonction du modèle, le réservoir souple peut être uniquement utilisé pour l’arrosage des extérieurs, ou offrir un usage mixte pour le jardin et la maison.
En résumé :
- Volume : 50 à 30 000 L
- Usages : réguliers, intérieurs et/ou extérieurs
- Prix : relativement élevé
- Installation : facile
Choisir le bon volume de récupérateur d’eau de pluie
Bien choisir son récupérateur d’eau de pluie, c’est aussi opter pour un modèle qui offre un volume adapté à ses besoins.
Le bon volume dépend :
- de l’usage que vous souhaitez faire de l’eau récoltée ;
- de la surface collectable par le toit.
- et de la pluviométrie de votre région d’habitation ;
L’utilisation de l’eau de pluie
Le volume d’eau de votre cuve dépend avant tout de l’utilisation que vous souhaitez en faire. Il peut être réservé à l’arrosage du jardin ou à un usage domestique. Logiquement, plus le réservoir est sollicité, plus il doit offrir un volume d’eau important.
Le volume d’eau nécessaire pour l’arrosage du jardin :
- environ 100 L /m² pour le potager ;
- entre 45 L / m² et 60 L / m² pour le jardin d’ornement ;
- environ 1 300 L / m² pour les plantes en pot.
Pour l’entretien extérieur :
- environ 225 L d’eau pour le lavage d’un véhicule.
Le volume d’eau nécessaire pour l’entretien intérieur :
- entre 2 000 et 3 000 L par personne et par an pour alimenter les WC ;
- entre 2 000 L (pour 2 adultes) et 8 000 L (pour 4 personnes) pour alimenter le lave-linge.
La surface collectable par le toit
La surface collectable dépend de la configuration de votre maison (surface totale et réseau de gouttières).
Aussi, les maisons traditionnelles équipées d’un toit en deux pans disposent de deux emplacements de collecte d’eau pluviale. Les logements pourvus de dépendances, comme un garage, bénéficient d’une plus grande surface collectable.
Ainsi, plus cette surface est grande, plus le volume de la cuve peut être important.
La pluviométrie
Enfin, la pluviométrie de votre région peut elle aussi vous aider à choisir le volume de votre récupérateur d’eau.
Choisir son récupérateur d’eau en fonction de ses caractéristiques techniques
La matière de la cuve
Les matériaux qui entrent dans la fabrication de votre récupérateur ont une incidence directe sur la durée de vie du dispositif. Béton, textile souple, plastique polyéthylène, fibre de verre… Notez que le matériau a aussi une incidence sur le prix de l’équipement.
L’esthétique
Les récupérateurs d’eau sont généralement très peu esthétiques. Notez toutefois que les modèles hors-sol se déclinent désormais sous différentes formes, bien plus faciles à intégrer dans le paysage. Certains prennent même l’aspect de pots de fleurs ou d’amphores. Par ailleurs, même si elle n’est pas belle, la citerne peut être dissimulée derrière un coffrage en bois. Quant aux réservoirs souples, ils peuvent être installés à l’abri des regards sous une terrasse ou un vide sanitaire.
Les garanties
La durée de garantie d’un récupérateur d’eau peut aller jusqu’à 50 ans chez certains fabricants. Faites attention à ce point, surtout si votre cuve se destine à être enterrée, car il s’agit là d’un indicateur utile sur la durée de vie de l’équipement.
Conclusion
En résumé, bien choisir un récupérateur d’eau, c’est opter pour un équipement dont la contenance correspond à la quantité d’eau que vous pouvez effectivement récupérer, mais aussi à l’utilisation que vous comptez en faire. Récupérateur aérien, enterré ou souple, à vous de choisir le modèle qui correspond à vos besoins, à votre capacité financière, et aux travaux d’installation que vous pouvez engager. C’est un moyen de faire des économies d’eau et d’avoir une consommation plus raisonnée de cette denrée de plus en plus précieuse.
Rédactrice depuis plus de 10 ans, on me définit comme éco-sensible, un peu geek, littéraire, amatrice d’Art et amoureuse du « beau ». Passionnée de botanique, je cultive mon jardin en permaculture et tends vers un mode de vie zéro déchet en accord avec mes convictions écologiques.