Nos conseils pour bien réussir la culture du concombre au potager

Riche en minéraux et vitamines, très rafraîchissant, le concombre est un fruit star de l’été. De culture facile, il peut parfois décevoir en raison d’une production faible ou de fruits difformes ou amers. Pour éviter ces déconvenues, voici nos 8 conseils pour bien réussir la culture du concombre au potager.

Semer le concombre lorsqu’il fait suffisamment chaud

Le concombre a besoin de chaleur pour germer, sa température de germination approchant les 25°C. On le sème donc sous abri et en godet entre mars et avril, ou directement en place au mois de mai, une fois que les gelées ne sont plus à craindre.

À noter : le semis en pleine terre donne des plants plus vigoureux qu’en godet, car ils ne subissent pas le traumatisme du repiquage.

• Dans un cas comme dans l’autre, semez en poquet de 3 à 4 graines.
• Semez à 1 cm de profondeur maximum.
• Éclaircissez les jeunes plants pour ne garder que les plus beaux.
• Repiquez avec précaution en pleine terre lorsque les plants atteignent 15 cm de haut et qu’ils sont dotés d’1 à 2 vraies feuilles.
• Espacez-les de 60 cm sur le rang et de 1 m entre les rangs.

Astuce : un passage au froid et un trempage des graines avant le semis permettent une levée plus homogène et plus rapide.

Choisir un emplacement ensoleillé loin des tomates

Tout comme le cornichon, le concombre apprécie tout particulièrement les climats chauds et tempérés. Au moment de sa plantation ou de son semis, optez donc pour une exposition bien ensoleillée.

Le concombre fait bon ménage aux côtés du maïs, des pois, des oignons, des choux, du céleri, des laitues et du radis. En revanche, éloignez-le des solanacées, c’est-à-dire des tomates et des pommes de terre.

Attention à bien respecter les préceptes de la rotation des cultures. Attendez 3 ou 4 ans avant de replanter des concombres (ou des cornichons) au même emplacement.

Enrichir le sol avant la plantation du concombre

Le concombre apprécie les sols au pH neutre, profonds, meubles, bien drainés et humifères. Ainsi, cette cucurbitacée aime les terres bien fumées.

À la plantation, il est donc conseillé d’enrichir les trous de plantation avec un apport de compost ou de fumier bien mûrs. Comptez en moyenne 3 kg de fumure par m².

Palisser les variétés coureuses de concombre

La majorité des variétés de concombre sont coureuses, ce qui signifie que leurs tiges peuvent facilement atteindre entre 2 et 3 m de long.

Aussi, les concombres peuvent être cultivés à plat et courir sur le sol, ou être palissés afin de ne pas encombrer le potager.

Palisser les concombres consiste à faire grimper les tiges sur un cadre grillagé ou un tipi constitué de plusieurs tuteurs.

Dotés de vrilles, les concombres sont très faciles à palisser, puisqu’ils s’accrochent d’eux-même à leur support, pourvu que vous les ayez guidés dans ce sens.

La méthode, pratique et simple, favorise notamment une meilleure exposition solaire des fruits, elle leur évite d’être souillés par le sol boueux, et elle facilite beaucoup la récolte.

Arroser le concombre tout au long de l’été

Le concombre a besoin d’arrosages réguliers et assez abondants tout au long de l’été. Utilisez de préférence une eau à température ambiante.

Attention toutefois de ne pas mouiller son feuillage afin d’éviter la propagation des maladies.

Par la suite, l’entretien du concombre consiste principalement à sarcler et à biner le sol régulièrement.

Astuce : toutes ces interventions peuvent être largement réduites et espacées en paillant le sol autour des plants.

Pincer les concombres pour hâter la production

Bien que ce ne soit pas indispensable, pincer les concombres permet de hâter et de favoriser la production de fruits plus gros.

1. Pincez au-dessus de la 2e feuille, afin de stimuler la formation de deux premières tiges.
2. Pincez ces deux tiges après la 4e feuille.
3. Taillez toutes les autres tiges à 1 feuille au-dessus de chaque fruit.

Prémunir le concombre contre les maladies

Le concombre peut être affecté par les maladies cryptogamiques, et notamment l’oïdium et le mildiou.

Afin de prémunir votre potager de ces affections :

• respectez la rotation des cultures ;
• espacez suffisamment vos plantations ;
• évitez d’arroser les feuilles, surtout par temps chaud et humide ;
• ventilez régulièrement si vos cultures ont lieu sous abri ;
• pulvérisez une décoction de prêle sur les feuilles pour renforcer leur résistance.

Astuce : certaines variétés de concombres F1, ainsi que les plants greffés, profitent d’une meilleure résistance aux maladies.

Protéger le concombre des attaques des ravageurs

Limaces et pucerons noirs sont les principaux ravageurs du concombre.

• Les limaces dévorent les feuilles tendres des jeunes plants fraîchement repiqués.Pour limiter les dégâts, disposez un cordon de cendre autour des plants pour empêcher les indésirables de passer.
• Les pucerons noirs s’en prennent quant à eux aux tiges et aux feuilles du concombre. Pour les éviter, limitez les apports d’azote et semez des capucines à proximité du potager. Pour les repousser, vous pouvez également pulvériser du purin d’ail sur les parties aériennes de vos plants de concombre.

Conclusion

En résumé, pour bien réussir la culture du concombre au potager :

• Semez-le au chaud sous abri, ou en pleine terre lorsqu’il n’y a plus de risque de gelées.
• Installez vos concombres à emplacement chaud, ensoleillé, et loin des solanacées.
• Plantez les jeunes plants dans un sol bien drainé, et enrichi en compost ou en fumier bien mûrs.
• Palissez les variétés coureuses sur un cadre grillagé ou un tipi de tuteurs.
• Arrosez abondamment le concombre tout au long de l’été, sans mouiller son feuillage.
• Pincez les tiges pour hâter la production des fruits.
• Prémunissez le concombre des maladies cryptogamiques avec une décoction de prêle.
• Protéger le concombre des attaques de ravageurs grâce aux méthodes naturelles.

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