Culture du persil : plantation et récolte au potager

Le persil, de la famille des Apiacées, est l’une des herbes aromatiques les plus connues et les plus faciles à cultiver. Elle pousse aussi bien en pot qu’en pleine terre. Il ne vous restera plus qu’à choisir entre les deux grands types de persils : frisé ou plat, lequel sera votre préféré ? 

Les différentes variétés du persil

Il existe deux types de persils : le persil plat et le persil frisé.

Persil plat

Cette variété possède un goût un peu plus prononcé que celui du persil frisé. On peut citer le ‘Commun 2’, le ’Géant d’Italie’, et ses feuilles larges et bien découpées dont l’arôme est puissant, et le ‘Mitsuba’, un persil typique de la cuisine japonaise que l’on peut mettre dans les soupes, salades et autres plats cuisinés. Sa saveur est moins forte et plus fraîche que celle des autres variétés de persil plat. 

Persil frisé

Le ‘Bravour’ est une variété compacte qui pousse rapidement et possède un bon rendement. Elle est par ailleurs très résistante au froid. Le ‘Grüne perle’ possède une frisure fine et un feuillage fourni. Des variétés naines qui ne dépassent pas 25 cm de hauteur et qui forment des tapis semblables à de la mousse existent également. 

Comment semer et planter du persil au potager ?

Les graines se sèment de mars à juillet sous abri ou en pleine terre. La germination des graines est très difficile. Pour l’améliorer, même si ce n’est pas obligatoire, vous pourrez les tremper dans l’eau pendant 20 heures puis les sécher avant de les semer. Sous abri, semer par poquet de 10 graines dans des godets. Vous repiquerez les plantules en pleine terre ensuite. Vous pouvez aussi semer directement en pleine terre, en ligne, en espaçant les graines de 2 à 3 cm. Il suffira de recouvrir légèrement les graines de terre. Éclaircissez ensuite en ne conservant qu’un pied tous les 25 cm. Espacez vos rangs de 25 cm. Le persil peut aussi être cultivé en pot.

Les graines germent après 7 jours si la température extérieure atteint 15 à 20 °C. 

Mis à part un désherbage, le persil n’a pas besoin d’un sol particulièrement préparé avant d’y être planté. 

Le persil apprécie les expositions ensoleillées et à la mi-ombre. Il se développe bien dans les sols légers et riches en matières organiques. Un bon drainage est également indispensable. En pot, déposez une couche de bille d’argile ou de graviers avant d’ajouter le terreau. La couche de drainage est nécessaire pour faciliter l’évacuation de l’eau. 

Entretien et récolte du persil

Les arrosages doivent être réguliers, mais modérés, surtout jusqu’à la levée. La mise en place d’un paillage limite l’évaporation de l’eau en été ce qui vous permet de réduire la fréquence des arrosages et de conserver un sol frais. Par ailleurs, le paillage empêche la prolifération des mauvaises herbes qui concurrencent le persil. 

Ce sont les feuilles de persil qui intéressent davantage les consommateurs. Pour qu’elles puissent grandir convenablement, supprimez les fleurs dès leur apparition, même si elles sont par ailleurs comestibles. 

La récolte débute 100 jours après le semis. Prélevez en premier les feuilles et tiges situées en périphérie de la plante. Il est ainsi possible de récolter toute l’année. Le persil frais ne se conserve que quelques jours. S’il est séché ou congelé, vous pourrez le garder plusieurs mois, mais l’herbe aromatique perd de son parfum. 

Si le persil ne tolère pas le gel, il supporte bien le froid. Pour conserver vos pots, gardez-les dans une véranda non chauffée durant l’hiver. Vous pourrez ainsi poursuivre votre récolte. En pleine terre, utilisez des cloches de protection pour protéger les plants. Le paillage conservera, quant à lui, la chaleur du sol. 

Les maladies et nuisibles du persil

Le persil est très résistant aux maladies. Il ne nécessite donc pas de surveillance particulière, mais veillez toutefois à surveiller votre plantation.

Les maladies cryptogamiques

Le persil peut être touché par des moisissures en cas d’excès d’arrosage. En effet, l’eau et la chaleur sont propices au développement des champignons. La rouille, même si elle est rare, entraîne le jaunissement et le dessèchement du feuillage. Pour prévenir l’apparition des maladies cryptogamiques, pulvérisez une décoction de prêles ou un purin d’orties. Si les plantes sont touchées, coupez et brûlez les parties atteintes pour éviter la propagation des spores. 

Les ravageurs

La mouche de la carotte s’attaque au persil si le sol est trop fertile. Leurs larves se nourrissent de toutes les parties de la plante, des racines jusqu’aux feuilles. La lavande fait partie des plantes répulsives et vous pourrez également utiliser un voile anti-insecte si vous possédez de nombreux plants à protéger. 

Les jeunes plantules sont fortement appréciées par les limaces. Disposez des cendres, des coquilles d’œufs brisées ou de la sciure pour empêcher leur progression jusqu’aux plantes. Des planches de bois ou des tuiles leur serviront d’abris et vous pourrez ainsi ramasser ces gastéropodes pour les enlever du jardin. 

Quels sont les bienfaits nutritionnels du persil ?

On consomme les tiges, les feuilles ainsi que les fleurs de persil. C’est une plante aromatique riche en apigénine (un puissant antioxydant). Il possède une bonne teneur en vitamines A, C et K ainsi qu’en fer et magnésium. Toutefois, on consomme les herbes aromatiques en petites quantités et leurs bienfaits restent modérés. En revanche, dans un taboulé ou une préparation fortement persillée, vous bénéficierez de tous ses bienfaits. Une demi-tasse de persil apporte des bêta-carotènes, des folates, du fer, du calcium et de la vitamine C. Vous pourrez agrémenter vos salades, omelettes, crustacés, grillades, sauces, plats de viandes ou de légumes. 

Attention, le persil est toxique pour les oiseaux (surtout pour les perroquets) s’il est consommé en grande quantité. Un oiseau ayant consommé du persil sera plus sensible au soleil et des réactions cutanées ainsi que des maladies de peau pourront être déclenchées après une consommation de persil et une exposition au soleil. 

Contre les maladies cardiovasculaires

Riche en antioxydants qui luttent contre les radicaux libres, il participe activement à réduire les risques de maladies cardiovasculaires et de développer certains cancers. 

Rôle dans la coagulation du sang

Les personnes qui prennent un traitement anticoagulant devront limiter leur consommation de persil qui contient de la vitamine K. Cette dernière joue un rôle dans la stimulation et l’inhibition des mécanismes de la coagulation du sang. Également riche en fer, cette plante est intéressante pour favoriser la formation des globules rouges et améliorer l’oxygénation du sang. La présence de vitamine C dynamise l’absorption du fer contenu par les végétaux. 

Contre la mauvaise haleine

Le persil frais capte les composés sulfurés produits dans la bouche et par les intestins lors de la digestion. Après un repas riche en ail, n’hésitez pas à en mâcher !