Nos conseils pour bien réussir la culture du chou-fleur
Rédactrice depuis plus de 10 ans, on me définit comme éco-sensible, un peu geek, littéraire, amatrice d’Art et amoureuse du « beau ». Passionnée de botanique, je cultive mon jardin en permaculture et tends vers un mode de vie zéro déchet en accord avec mes convictions écologiques.
- 10 Mar 2023, 09:50
Le chou-fleur est un des légumes anciens les plus emblématiques. Peu exigeant en matière de température, il peut être cultivé dans les potagers de toutes les régions de l’hexagone. Une certaine attention doit toutefois être observée tout au long de sa culture, afin de vous assurer de belles récoltes. Découvrez 8 conseils pour bien réussir la culture du chou-fleur, et ainsi déguster à loisir ses jolis bouquets blancs.
Sommaire
Semer le chou-fleur bien au chaud
Sous abri ou en pleine terre, le chou-fleur doit être semé entre 18 et 20°C.
- Entre janvier et mars, semez en godet sous abri chauffé.
- En avril et juin-juillet, semez le chou-fleur en pépinière.
- De juillet à septembre, semez directement en pleine terre.
Astuce : faites tremper les graines quelques heures avant le semis afin de favoriser la germination.
La levée intervient généralement entre 1 et 2 semaines après le semis. Éclaircissez après germination afin de conserver uniquement les sujets les plus robustes. Par ailleurs, les semis sous abri doivent être repiqués en pleine terre lorsque les plants atteignent le stade de 6 à 8 feuilles.
Opter pour un emplacement non brûlant
Même s’il apprécie le soleil, le chou-fleur n’apprécie pas du tout la chaleur. Aussi, il doit être installé à emplacement mi-ombragé dans les régions les plus chaudes.
Une exposition ensoleillée convient en revanche très bien dans les régions aux étés peu soumis à la chaleur excessive.
À savoir : le chou-fleur apprécie les températures stables. À l’inverse, les changements brutaux de température provoquent chez lui un stress qui lui est défavorable.
Préparer un sol riche en potasse
Le chou-fleur apprécie les sols riches, profonds, frais et humifères, mais aussi basiques à légèrement acides et bien drainés.
Avant la plantation ou le semis, décompactez la terre et enrichissez-la avec une fumure plus riche en potasse qu’en azote.
En effet, la potasse favorise la croissance et la qualité des têtes de choux-fleurs, là où l’azote stimule le développement des feuilles.
Espacer les plants de choux-fleurs au potager
Le chou-fleur a besoin d’espace pour croître correctement. Sa densité de plantation équivaut à 1 ou 2 plants par m².
Au moment de la plantation ou de l’éclaircissage, espacez donc vos choux-fleurs :
- de 70 à 80 cm dans le rang ;
- et de 80 cm entre les rangs.
Butter le chou-fleur en cours de culture
Le buttage permet au système racinaire de la plante de mieux se développer. En cours de culture et tout au long de la saison, butter vos choux-fleurs en ramenant de la terre autour de leurs pieds.
À noter : le désherbage est un autre entretien régulier à effectuer durant toute la croissance du chou-fleur, car ce dernier n’apprécie pas la concurrence.
Arroser régulièrement le chou-fleur
Le chou-fleur aime les sols frais et bien drainés. Il a donc besoin d’être régulièrement arrosé, et cela tout au long de sa culture. Les apports en eau doivent notamment être abondants.
Astuce : afin de garder le sol humide plus longtemps (et limiter la corvée de désherbage), n’hésitez pas à pailler le sol une fois que vos choux-fleurs ont été buttés.
Protéger le chou-fleur en hiver
Le chou-fleur est assez rustique et il est donc capable de résister aux températures basses. Toutefois, le froid intense accélère sa montée en graines. Il est donc conseillé de le protéger dans les régions aux hivers rigoureux.
Pour cela, couvrez le sol autour de vos choux-fleurs à l’aide d’un épais paillis de paille ou de feuilles mortes. Un voile d’hivernage peut également être utile ici.
Prévenir les risques de maladies
Du côté des maladies, le chou-fleur est sensible à l’oïdium et au mildiou. Les altises et pucerons, la mouche et la piéride du chou, ainsi que les noctuelles sont ses principaux ravageurs. Aussi, la prévention est votre meilleure arme contre les risques d’attaques et de maladies.
- Pratiquez la rotation des cultures afin de limiter les risques de maladies et d’attaques de ravageurs. Il est recommandé d’attendre 5 ou 6 ans avant de replanter le chou au même endroit.
- L’association des cultures est également recommandée. Mélisse, sauge, romarin, coriandre, aneth, œillets d’Inde et tomates sont de bons compagnons du chou-fleur, dont ils camouflent l’odeur, ce qui leurre les insectes. Grâce à sa teneur en huiles essentielles, le genêt permet quant à lui de repousser la piéride, la noctuelle et l’altise.
- Évitez les semis d’été autant que possible, car les altises sont alors très présentes au potager.
- Protégez également les jeunes pousses de chou-fleur d’un bandeau de cendres de bois ou d’une muraille anti-limaces.
Astuce : herbe haute, hôtel à insectes, abris pour la faune, diversification des plantations… favoriser la biodiversité permet d’attirer les auxiliaires au jardin. Ces derniers se chargent ensuite eux-mêmes de réguler la population des insectes néfastes au chou-fleur.
Conclusion
En résumé, pour réussir la culture du chou-fleur au potager :
- semez-le entre 18 et 20°C, sous abri de janvier à mars, en pépinière d’avril à juillet, ou en pleine terre de juillet à septembre ;
- optez pour un emplacement ensoleillé ou mi-ombragé dans les régions les plus chaudes ;
- offrez-lui un sol riche en potasse, bien décompacté, profond et bien drainé ;
- espacez les plants de choux-fleurs de 80 cm en tous sens ;
- arrosez-les régulièrement afin de maintenir le sol frais tout au long de la culture ;
- buttez le chou-fleur en cours de culture en ramenant de la terre à son pied ;
- protégez-le en hiver pour éviter qu’il ne monte en graines trop rapidement ;
- prévenez les risques de maladies et d’attaques parasitaires grâce à la rotation et à l’association des cultures.
En bonus, récoltez vos choux avant sa floraison, car celle-ci le rend impropre à la consommation !
Rédactrice depuis plus de 10 ans, on me définit comme éco-sensible, un peu geek, littéraire, amatrice d’Art et amoureuse du « beau ». Passionnée de botanique, je cultive mon jardin en permaculture et tends vers un mode de vie zéro déchet en accord avec mes convictions écologiques.