Culture de la tomate : plantation et récolte au potager
Curieuse et passionnée, j’ai plusieurs cordes à mon arc. Je les utilise dans mon métier de rédactrice web pour vous fournir des informations de qualité. Jardinage, conseils nutritionnels (j’ai une formation de diététicienne) et voyages sont mes domaines de prédilection. Et quand je n’écris pas, je prends des photos et m’occupe de mes chiens !
- 01 Mar 2023, 09:51
Quand arrive l’été, la tomate s’invite à tous les repas : à l’apéritif, sous forme de tomates cerises, en entrée avec une délicieuse mozzarella, dans la réalisation de sauces pour les plats de pâtes, les pizzas, et même dans des confitures ! La culture de cette solanacée est très facile si l’on respecte quelques règles élémentaires. Ne vous en privez pas, il n’y a rien de plus savoureux que des tomates cueillies dans le jardin.
Famille | Solanacées |
Cycle | Chaque année |
Semis | De février à mars |
Quand planter ? | De mai à juin |
Quand récolter ? | De juin à octobre |
Rendement moyen | Environ 8 à 15 kg/m² selon les variétés |
Quelle exposition ? | Au soleil, à l’abri des vents |
Sol | Riche, meuble, frais et bien drainé |
Distance entre les plants | 50 cm |
Distance entre les lignes | 100 cm |
Profondeur des semis | Quelques mm |
Sommaire
Les différentes variétés de tomates
On existe une multitude de variétés de tomates. On distingue 4 grands groupes :
- Les tomates à chair ferme : les tomates en grappes se conservent longtemps. Les charnues contiennent plus de chair que de jus et les variétés rondes, classiques, se consomment crues ou cuites.
- Les tomates longues (cornues, latines ou allongées) sont peu juteuses, très charnues et pauvres en pépins. Elles sont parfaites pour réaliser des sauces.
- Les tomates à chair fondante comme les tomates côtelées, zébrées et en forme de cœur sont bonnes à farcir (plus les plus gros modèles) ou à déguster en carpaccio.
- Les tomates apéritives sont petites et sucrées. Les tomates cerise sont plus petites que les tomates cocktail.
Les tomates rouges
La tomate des Andes est une tomate allongée, en forme de piment, qui se récolte de juillet à septembre. Classique parmi les classiques, la ‘Roma’ est, elle aussi, allongée. C’est une tomate juteuse idéale pour réaliser sauces et coulis. Si vous cherchez une grosse tomate côtelée, optez pour la ‘Marmande’. La ‘Bali’ est une tomate ronde classique tandis que la ‘Téton de Vénus’ se distingue grâce à sa forme caractéristique !
Les tomates colorées
La ‘Green Zebra’ apporte une touche colorée surprenante dans l’assiette. Elle se récolte d’août à octobre et se déguste en confiture ou en salade. La ‘Noire de Crimée’ est une grosse variété tardive, rouge et noire, à la saveur douce et sucrée. Il existe de nombreuses variétés jaunes comme la tomate ananas (une variété côtelée), la ‘Lemon boy’ ou la ‘Golden Nugget’ pour l’apéritif.
On fait le point sur toutes les variétés de tomates dans cet article. Vous pourrez ainsi les reconnaître en un clin d’oeil !
Comment semer et planter des tomates au potager ?
Les graines ne se sèment pas directement en pleine terre. Elles ont besoin de chaleur (20 °C jour et nuit) pour amorcer la germination qui se produit au bout de 7 jours. Ainsi, il vous faudra semer les graines en godets ou terrine et les placer sous châssis ou serre chauffée en fonction de la température extérieure. Les semis se font en février et mars. Les graines semées en terrines pourront être repiquées dans des godets individuels dès que les plantules auront 2 feuilles. L’éclaircissage n’est pas nécessaire puisque, lorsque les plants sont suffisamment développés, on les plante en pleine terre.
Le sol doit être enrichi avant de repiquer les jeunes plantules au potager. Vous pourrez aussi les cultiver en pot. En pleine terre, creusez des rangs espacés de 1 mètre et installez un pied tous les 50 cm pour ne pas entraver leur développement. Lorsqu’ils mesurent 10 à 15 cm et que les dernières gelées sont passées, enfoncez les plantes en profondeur, au moins jusqu’aux premières feuilles.
Les tomates aiment les sols riches, meubles, frais et bien drainés. Une exposition ensoleillée est préférable pour une bonne maturation des fruits et un meilleur rendement. Les plants devront aussi être abrités du vent.
Entretien et récolte des tomates
Au début de la culture notamment, l’utilisation d’un engrais, tous les 15 jours, permettra d’obtenir des plants plus vigoureux et productifs.
Au début du printemps, un tunnel hors gel peut protéger les pieds du froid, surtout dans les régions les plus au nord, et cela jusqu’à la mi-mai.
Le tuteurage n’est pas obligatoire, mais il est très utile pour faciliter la récolte et l’entretien des plantes. Il permet à l’air de circuler plus facilement entre les feuilles et ainsi de lutter naturellement contre de nombreuses maladies fongiques. Par ailleurs, les feuilles et les fruits ainsi relevés seront préservés de l’humidité du sol, favorable, elle aussi, au développement de champignons.
Les pieds de tomates s’arrosent tous les 5 à 6 jours. Ce sont des plantes très gourmandes en eau puisqu’elles ont besoin de 2 à 3 litres par pied tout au long de la culture. Comme le feuillage ne doit pas être mouillé, vous pouvez mettre en place un système de goutte à goutte ou utiliser des ollas (des poteries qui servent de réserves d’eau).
Un désherbage est nécessaire pour limiter les adventices qui concurrencent les pieds de tomate. Lorsque ces derniers sont bien développés, mettez en place un paillis épais pour stopper le développement des mauvaises herbes, conserver la fraîcheur du sol et limiter les besoins en eau. Vous réduirez ainsi vos travaux d’entretien.
Contrairement aux idées reçues, enlever les gourmands n’est pas obligatoire. Cela permet d’augmenter la précocité et le calibre des fruits. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on ne supprime pas les gourmands des tomates cerise et des tomates cocktail. L’égourmandage fragilise les plants puisqu’il crée des blessures propices à la pénétration de virus et maladies. Appliquer de l’argile verte permettra d’aider la cicatrisation.
Les plants de tomates ne tolèrent pas le froid. En dessous de 10 °C, leur développement s’arrête.
On récolte les tomates environ 5 mois après le semis, c’est-à-dire de juin à octobre selon les variétés.
Ces fruits ne doivent pas être conservés au réfrigérateur car le froid altère leur saveur. On peut les sécher ou congeler des sauces et coulis pour un usage plusieurs mois après.
Les maladies et nuisibles des tomates
Malheureusement, les tomates sont sensibles à de nombreuses maladies et ravageurs. Si le mildiou et les pucerons sont ses ennemis les plus connus, on peut aussi citer la rouille, les araignées rouges ou encore les mouches blanches. Heureusement, la tomate est aussi un allié au potager pour repousser la mouche de la carotte, la teigne du poireau (qui touche aussi l’ail) ou encore l’altise. Comme souvent, tout est une question d’équilibre dans le jardin.
Les maladies cryptogamiques
Il existe des techniques de lutte préventive et curative commune pour éviter l’installation des maladies fongiques. En effet, les champignons apprécient les temps humides. Ne pas arroser le feuillage et éviter que les fruits stagnent sur le sol est donc indispensable. Vous devrez aussi couper et brûler les parties touchées pour que les spores ne se propagent pas. Enfin, les décoctions de prêles et les purins d’orties sont efficaces en traitement préventif et curatif.
Lorsque le temps est chaud et humide, le mildiou s’invite dans les cultures de tomates. Il peut toucher les feuilles puis les fruits très rapidement et détruire totalement une culture. Si vos plantes sont touchées, pratiquez impérativement la rotation des cultures pour que le champignon disparaisse du sol. Ainsi, attendez 4 ans avant de replanter vos tomates au même endroit. Par ailleurs, les tomates épuisent les sols et cette rotation leur permet de se renouveler.
La nécrose apicale ou “cul noir” est également une maladie fongique. Elle se développe lorsque les arrosages sont mal maîtrisés. C’est alors le dessus du fruit qui pourrit.
La rouille se traduit par la présence de pustules brun orangé. L’ail protège de cette maladie, aussi, vous pourrez le planter en alternance avec les plants de tomates.
Les ravageurs
Les pucerons et aleurodes sont des insectes piqueurs suceurs qui se nourrissent de la sève. Lorsqu’ils piquent les feuilles et les tiges, ils peuvent transmettre des virus aux plantes. Il est donc important de surveiller et de traiter les plants si l’invasion est importante. Un filet anti-insecte protégera les cultures et des lâchers de prédateurs naturels au printemps (larves de coccinelles, syrphes, chrysopes…) sont efficaces.
Les araignées rouges apparaissent par temps sec et chaud. Des pièges à phéromones ou colorés et englués piègent ces ravageurs.
De nombreuses plantes peuvent être associées aux tomates pour les protéger. Les carottes repoussent les pucerons, les araignées rouges fuient l’ail et l’œillet d’Inde est un répulsif des pucerons, des mouches blanches et des nématodes présents dans le sol. Vous pourrez de ce fait les planter entre les pieds de tomate.
Un mélange de savon noir et d’eau est efficace pour se débarrasser de nombreux insectes, mais attention, ce traitement n’est pas sélectif et les insectes auxiliaires seront aussi touchés.
Quels sont les bienfaits nutritionnels des tomates ?
La tomate est riche en eau, en vitamine C (qui disparaît sous l’effet de la chaleur), en antioxydants et en minéraux. Elle est, par ailleurs, très peu calorique avec 20 kcal pour 100 grammes.
Bonne pour l’hydratation
Sa teneur en eau est idéale au cœur de l’été. Les tomates aident à réhydrater l’organisme qui s’assèche rapidement sous l’effet de la chaleur.
Bonne pour le transit et la digestion
La légère acidité de la tomate stimule la production d’acide gastrique qui aide à digérer. Ses fibres stimulent le transit.
Bonne pour les cellules
Les antioxydants luttent contre les radicaux libres, responsables du vieillissement cellulaire. Les tomates participent ainsi à diminuer le risque de maladies cardiovasculaires et de l’apparition de certains cancers. La vitamine C est particulièrement active pour lutter contre les maladies dégénératives liées au vieillissement.
Curieuse et passionnée, j’ai plusieurs cordes à mon arc. Je les utilise dans mon métier de rédactrice web pour vous fournir des informations de qualité. Jardinage, conseils nutritionnels (j’ai une formation de diététicienne) et voyages sont mes domaines de prédilection. Et quand je n’écris pas, je prends des photos et m’occupe de mes chiens !