L’aluminium existe naturellement dans notre environnement : il est un des éléments les plus présents au niveau de la croûte terrestre. Star de nos cuisines pour emballer les restes, pour faire des papillotes ou pour garder la chaleur d’un plat, le papier d’aluminium est-il bon pour notre santé ? Si on l’utilise en cuisine, on ne connaît pas toujours ses effets sur la santé. On fait le point.
Une substance neurotoxique
L’aluminium fait partie des métaux présents dans la classe des métaux lourds. Ces derniers sont considérés comme dangereux pour notre santé. Certaines études pointent l’aluminium comme une substance neurotoxique qui pourrait être à l’origine de maladies dites neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson. Déjà en 2010, la question de l’aluminium avait été entendue au Sénat. Les débats s’orientaient sur les risques encourus par la population suite à l’utilisation de l’aluminium en cuisine.
En effet, l’aluminium, que ce soit via les casseroles, les ustensiles de cuisine mais aussi les emballages, présente un risque de contamination pour notre alimentation. Ce risque de contamination serait plus élevé en cas de présence d’aliments acides ou salés.
Certains pays d’Europe, comme la Finlande, imposent aux fabricants de mentionner sur les emballages des produits en aluminium les risques qu’ils présentent pour la santé des utilisateurs. À l’instar de nos paquets de cigarettes, les emballages de papier d’aluminium présentent ainsi une note d’information.
L’institut de veille sanitaire français, consultable sur le site internet Santé Publique France précise d’ailleurs que l’exposition aux dangers de l’aluminium, en France, est essentiellement alimentaire. Une partie de cette exposition provient de l’eau consommée, des aliments mais aussi des déodorants et antitranspirants.
Un danger pour la grossesse
Dans son rapport, l’Institut de Veille Sanitaire précise que l’organisation mondiale pour la santé (OMS) a publié en 1997 une monographie sur l’aluminium. Cette dernière montre les effets avérés in-utéro d’une exposition à l’aluminium sur le développement neurologique et les fonctions cérébrales. Les tests ont été faits sur les animaux mais auraient des résultats sensiblement similaires chez l’humain.
Cependant, ce rapport pondère la toxicité de l’aluminium en fonction de l’exposition. Une exposition de courte durée ne revêt, en général, que peu de conséquences si ce n’est des ulcérations buccales dont la gravité dépend de l’importance de cette exposition.
L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (Afssa), précise tout de même que les résultantes d’une exposition chronique à l’aluminium sont considérées comme avérés pour ce qui est des troubles psychomoteurs mais que la relation causale avec des maladies comme la maladie d’Alzheimer n’était pas encore confirmée. Tout en rappelant que la majorité de l’exposition à l’aluminium en France, lorsque ce n’est pas un matériau avec lequel on travaille, reste le biais de l’alimentation car l’aluminium est naturellement présent dans les aliments.
Par précaution, puisqu’il faut éviter d’être trop exposé, il est donc plus sain de limiter l’utilisation de l’aluminium, notamment lorsque ce dernier est chauffé ou encore au contact d’aliments salés ou acides.
Il est aussi conseillé de suivre les précautions suivantes :
- ne pas utiliser vos casseroles en aluminium si elles présentent des marques d’usure,
- évitez d’utiliser des contenants en aluminium avec des aliments acides,
- évitez de conserver vos aliments dans de l’aluminium.
S’il est un composant naturel de notre environnement, l’aluminium reste à utiliser avec parcimonie en cuisine. Une utilisation raisonnée vous permettra de rester sous les seuils d’exposition qui présentent un risque pour votre santé. Nous vous conseillons aussi d’opter pour d’autres alternatives au papier aluminium pour la cuisson et la conservation de vos aliments.
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