Culture du chou-fleur : plantation et récolte au potager
Curieuse et passionnée, j’ai plusieurs cordes à mon arc. Je les utilise dans mon métier de rédactrice web pour vous fournir des informations de qualité. Jardinage, conseils nutritionnels (j’ai une formation de diététicienne) et voyages sont mes domaines de prédilection. Et quand je n’écris pas, je prends des photos et m’occupe de mes chiens !
- 09 Fév 2023, 09:16
Le chou-fleur appartient à la famille des brassicacées. Il est né de nombreuses sélections réalisées à partir du brocoli. On consomme son méristème avant qu’il ne fleurisse. En France, on le connaît surtout de couleur blanche, mais il existe de nombreuses variétés colorées, particulièrement appréciées en Italie. Sa culture est facile, même si elle demande un peu de patience.
Famille | Brassicacées |
Cycle | Chaque année |
Semis | De janvier à septembre |
Quand planter ? | Lorsque les plants ont 6 à 8 feuilles |
Quand récolter ? | De juillet à janvier |
Rendement moyen | Environ 500 g à 2 kg par pied |
Quelle exposition ? | Ensoleillée et mi-ombre |
Sol | Riche, profond, frais, mais bien drainé, riche en matière organique |
Distance entre les plants | 80 cm |
Distance entre les lignes | 80 cm |
Profondeur des semis | 1 à 2 cm |
Sommaire
Les différentes variétés du chou-fleur
Si le chou-fleur le plus connu en France est blanc, il en existe de nombreuses variétés dont certaines très colorées. On choisit également les choux-fleurs en fonction de la période de récolte souhaitée.
Le ‘tardif d’Angers’
Il peut être semé directement en pleine terre de mi-juillet à mi-septembre et se récolte de mars à juin. C’est un chou-fleur blanc, volumineux dont les grains sont très fins.
Le Violet de Sicile
Cette variété apprécie le semis sous abri ou en pépinière. Sa pomme est violette et de bonne saveur. Elle devient verte à la cuisson. Les graines se sèment de juin à octobre pour une récolte de septembre à février.
Le Cheddar
Ce chou-fleur jaune est particulièrement original. C’est une variété précoce qui se sème de mars à juin et se récolte au bout de 70 jours.
Comment semer et planter du chou-fleur au potager ?
Avant toute plantation, le sol doit être bien décompacté. Un ajout d’engrais ou de fumure riche en potasse augmente la résistance des pieds aux maladies ainsi que leur rendement.
Les modalités de culture peuvent être légèrement différentes en fonction des variétés de chou-fleur. Certaines d’entre elles apprécieront un semi sous abri de janvier à mars. D’autres pourront être semées en pépinière (c’est-à-dire en pleine terre sous un tunnel ou un châssis), en ligne, d’avril à juillet. Enfin, il sera possible de planter des graines de chou-fleur, directement en pleine terre, de juillet à septembre. Espacez les rangs de 80 cm et les pieds également.
Les graines doivent être enfoncées de 1 à 2 cm dans le sol. Ce dernier doit être bien décompacté pour favoriser la germination, qui n’est possible que si la température est comprise entre 18 et 20 °C. Le temps de levée est de 6 à 10 jours.
Après un semis sous abri, deux repiquages seront nécessaires. Le premier, en pépinière, tous les 10cm, lorsque les plants auront 3 à 4 feuilles. Le second, en pleine terre, après l’apparition de 6 à 8 feuilles. Distancez alors vos plants de 80 cm en tous sens. Un pralinage des racines facilitera la reprise.
Après un semis en pépinière, éclaircissez en ne conservant que les pieds les plus vigoureux. Lorsque les plants ont 6 à 8 feuilles, ils pourront être plantés en pleine terre.
Dans le sud de la France, les graines pourront être plantées en pépinière d’août à septembre. En effet, ces végétaux supportent bien le froid et pourront donc passer l’hiver en terre pour une récolte au printemps.
Le chou-fleur se développe bien dans un sol riche, frais et drainé. Une terre légèrement calcaire lui conviendra. Il pourra être planté au soleil dans le nord de la France et à la mi-ombre dans le sud, car il n’apprécie pas les trop fortes chaleurs. Il aime aussi les hivers doux.
Entretien et récolte du chou-fleur
Même s’il est cultivé comme une annuelle, le chou-fleur est rustique et peut survivre à un hiver parce que c’est une plante bisannuelle. Même si elles tolèrent le froid, un paillage conservera la chaleur du sol en hiver et protégera vos cultures. Par ailleurs, il limitera le développement des mauvaises herbes ainsi que l’évaporation de l’eau en été. Un voile d’hivernage pourra aussi être utilisé dans les régions les plus froides.
Les arrosages doivent être réguliers et abondants tout au long de la culture. Prenez garde toutefois à ne pas mouiller le feuillage pour préserver vos cultures des maladies cryptogamiques.
Le cœur des variétés blanches pourra être recouvert des plus grandes feuilles pour rester à l’abri de la lumière et conserver une belle couleur.
On coupe le méristème au ras du sol pour les récolter au fur et à mesure des besoins. Les variétés précoces se récoltent 2,5 à 4 mois après le semis. Les choux de saison ont besoin de 4 à 6 mois pour se développer. Enfin, si la récolte a lieu plus de 7 mois après le semis, il s’agit d’une variété tardive (le ‘tardif d’Angers’ se récolte de mars à mai, l’année suivant le semis). Un méristème prêt à être récolté est compact au toucher. S’il passe en floraison, il ne pourra plus être consommé.
Le chou-fleur cru comme cuit peut être conservé au réfrigérateur ou congelé. Cependant, il sera meilleur s’il est consommé rapidement après la récolte.
Les maladies et nuisibles du chou-fleur
Le nom latin du chou-fleur est Brassica oleracea var. botrytis. Son nom de variété viendrait du champignon (le Botrytis) à l’origine de la pourriture grise, une maladie qui a la même forme que le chou-fleur. Par temps chaud et humide notamment, cette plante est sensible aux maladies cryptogamiques comme le mildiou et l’oïdium. De nombreux insectes ainsi que les limaces s’attaquent aussi à ce légume.
Quelques gestes simples permettent de protéger vos cultures. Pour éviter d’attirer les ravageurs et éliminer les champignons parasites du sol, la rotation des cultures est essentielle. Ne plantez ni chou-fleur, ni plantes de la même famille (radis, navets, roquette, moutarde ou colza) au même endroit pendant 5 à 6 ans. Les maladies causées par des champignons apparaissent surtout en cas de forte humidité. La chaleur et le manque d’aération seront aussi des facteurs favorables à leur apparition. Pour réduire le risque d’apparition de toutes les maladies, espacez les pieds et n’arrosez pas le feuillage. Les parties malades devront être enlevées et brûlées pour éviter la propagation.
Les maladies
L’oïdium (feutrage blanc sur les tiges et feuilles), le mildiou (taches jaunes qui virent au brun sur le feuillage), la hernie du chou (jaunissement et flétrissement des feuilles) ou encore l’alténariose (caractérisée par des tâches rondes brunes avec un halo jaune) sont les principales maladies cryptogamiques. Mais la nécrose du collet ou la rouille blanche, ainsi que le flétrissement vasculaire peuvent aussi toucher ces végétaux.
La mosaïque, ou marbrure du chou-fleur, doit son apparition à un virus transmis lors des piqûres de pucerons. Les feuilles touchées présentent des zones décolorées (marbrées). Cela entraîne une perte de croissance pour les pieds.
Enfin, des maladies bactériennes, comme la pourriture molle ou la tache bactérienne, peuvent toucher les cultures.
Les ravageurs
L’altise se régale de ses feuilles. Semer en été est donc un risque car les jeunes plants ne seront pas assez robustes pour survivre à une attaque. Un voile de forçage ou un filet anti-insectes les protégeront.
De nombreux insectes ravageurs des choux s’intéressent aussi au chou-fleur. C’est, par exemple, le cas de la mouche du chou, de la piéride du chou ou encore des noctuelles. Des plantes comme le genêt repoussent la piéride, la noctuelle et l’altise. Le sureau, quant à lui, repousse les pucerons. Un lâcher de coccinelles, leur prédateur naturel, permettra également d’éliminer ces derniers.
Les limaces et les escargots peuvent aussi se délecter des feuilles du chou-fleur et endommager les cultures. De la cendre ou de la sciure de bois limitent leur progression. Vous pourrez également disposer des abris (tuiles, planches de bois) pour les retrouver plus facilement et les ôter de votre potager.
Quels sont les bienfaits nutritionnels du chou-fleur ?
Le chou-fleur se consomme cru ou cuit. Son goût est frais et doux, surtout lorsqu’il est cru. Comme tous les choux, il dégage une légère odeur lors de la cuisson. Les choux-fleurs colorés ajoutent de la gaieté dans les assiettes. Peu calorique (21 kcal pour 100 g), c’est un légume idéal en cas de régime. Il contient de la vitamine C. Cette dernière est détruite lorsque le légume est cuit, mais elle est bien conservée lors d’une consommation crue. Il contient aussi de la vitamine B9 (favorable au développement des fœtus) et du sélénium.
Favoriser le transit
Les fibres du chou-fleur sont douces. Elles améliorent le transit intestinal sans causer de troubles digestifs. Par ailleurs, le légume est riche en eau et aide à éliminer les toxines. Préférez le consommer cru ou légèrement cuit pour conserver au maximum ses bénéfices.
Prévenir certains cancers
Le chou-fleur cru contient des glucosinolates (qui disparaissent à la cuisson). Ces derniers pourraient prévenir les cancers du poumon, des ovaires et des reins chez la femme. Par ailleurs, ses antioxydants et le manganèse qu’il renferme luttent contre les radicaux libres et protègent l’organisme du vieillissement prématuré des cellules.
Curieuse et passionnée, j’ai plusieurs cordes à mon arc. Je les utilise dans mon métier de rédactrice web pour vous fournir des informations de qualité. Jardinage, conseils nutritionnels (j’ai une formation de diététicienne) et voyages sont mes domaines de prédilection. Et quand je n’écris pas, je prends des photos et m’occupe de mes chiens !