Paillage en foin ou paille : quel est le mieux ?
Rédactrice depuis plus de 10 ans, on me définit comme éco-sensible, un peu geek, littéraire, amatrice d’Art et amoureuse du « beau ». Passionnée de botanique, je cultive mon jardin en permaculture et tends vers un mode de vie zéro déchet en accord avec mes convictions écologiques.
- 19 Jan 2023, 10:08
- 19 Jan 2023, 10:07
Au jardin, on peut utiliser du foin et de la paille pour former une couverture de sol protectrice, isolante et nutritive. Ces deux matériaux sont ainsi communément utilisés comme paillis, notamment dans les jardins potagers, sans toutefois présenter les mêmes effets, avantages et inconvénients. Paillage en foin ou paille : quel est le mieux ? Voici nos éléments de réponse afin d’adapter votre paillis aux besoins de votre jardin.
Sommaire
Paillage en paille : ses avantages et inconvénients
La paille se compose de tiges creuses de blé, d’avoine, de seigle ou encore d’orge. Elle est cultivée pour de nombreuses raisons, puisqu’elle peut notamment servir d’engrais, de paillis, de litière, d’alimentation animale, etc. Sous forme d’engrais, elle est fauchée et laissée sur place pour nourrir le sol, tandis qu’on la prélève volontairement lorsqu’on souhaite l’utiliser pour d’autres fonctions.
Les avantages de la paille
- Moins riche en azote que le foin, la paille se décompose plus lentement que ce dernier, ce qui offre une longue protection aux végétaux qui en ont besoin (notamment les légumes).
- Cette dégradation lente vous évite ainsi de renouveler la couche de paillage trop régulièrement.
- De même, la paille se tasse peu, ce qui permet de maintenir la terre bien aérée.
- Enfin, il s’agit là d’un excellent isolant végétal qui permet de protéger vos cultures des variations de température.
Les inconvénients de la paille
- La paille n’est pas toujours issue de cultures biologiques, et elle peut donc contenir des pesticides dont vos cultures se passent volontiers.
- Elle peut aussi contenir des graines résiduelles qui germent ensuite dans votre jardin.
- Pauvre en azote, il est nécessaire de compenser son manque de nutriments par un ajout de compost ou de fumier frais.
Paillage en foin : ses avantages et inconvénients
Différentes plantes printanières sauvages, provenant des prairies ou des champs, entrent dans la composition du foin. Principalement récolté pour nourrir le bétail, le foin est fauché avant sa montée en graine pour être ensuite conditionné en bottes.
Les avantages du paillis de foin
- Puisqu’il est issu d’herbes sauvages qui poussent spontanément dans les champs, le foin est un paillis organique exempt de tout traitement chimique.
- Ce matériel végétal s’avère également très accessible, et il peut être glané facilement auprès des agriculteurs proches de votre domicile (si vous résidez en zone rurale).
- Composé de différents végétaux, le foin est un paillage riche en nutriments (surtout en azote) qui permet de nourrir vos cultures lorsqu’il se décompose.
Les inconvénients du paillis de foin
- Si on le compare à la paille, le foin se décompose très rapidement, ce qui demande de le renouveler plus souvent (plusieurs fois dans l’année).
- Même s’il est fauché précocement, le foin contient tout de même beaucoup de graines qui peuvent ensuite germer autour de vos plantations. Il ne protège donc pas votre jardin des adventices.
À noter : pour limiter les risques de mauvaises herbes, il est recommandé de laisser composter le foin avant de l’utiliser.
Conclusion
Paillage en foin ou en paille, les experts ont tendance à privilégier cette dernière pour pailler leurs cultures. Couplée à un compost riche, elle forme en effet une couverture plus efficace que le foin. Néanmoins, ce dernier ne manque pas d’atouts, et il peut s’avérer suffisant si vous disposez d’une quantité suffisante de foin pour renouveler votre paillage fréquemment.
Par ailleurs, n’oubliez pas qu’il existe bien d’autres matériaux organiques pour couvrir le sol de votre jardin, et qu’il vaut mieux adapter votre paillage à chaque saison.
Rédactrice depuis plus de 10 ans, on me définit comme éco-sensible, un peu geek, littéraire, amatrice d’Art et amoureuse du « beau ». Passionnée de botanique, je cultive mon jardin en permaculture et tends vers un mode de vie zéro déchet en accord avec mes convictions écologiques.